Cette semaine, focus sur deux révolutions du sport : les clubs misent sur la pierre et transforment leurs stades en machines à cash. Les fans, eux, passent des tribunes aux bases de données, entre applis, CRM et contenus à la demande. Foncier, fidélité, filtres Insta : bienvenue dans le sport version 2025.
📌 Épisode 24 du Kopa Club
Cette semaine, le sport joue sur deux terrains : l’immobilier et les algorithmes. Deux terrains d’avenir, une seule règle : rentabiliser la passion.
🏟 Hugo décrypte la montée en puissance de l’immobilier sportif. Quand le stade devient centre commercial, levier d’influence et pilier stratégique. Et si le futur d’un club se jouait en mètres carrés ?
📱 Henri observe le virage technologique du supporter. Du “allez les gars” au “swipe up pour des points fidélité”, on assiste à l’Amazonisation de la ferveur. L’amour du maillot, version cookie.
🎾 L’image de la semaine ? Loïs Boisson, wildcard à Roland, regard droit et revers cinglant. Une héroïne qui ne baisse pas les yeux, même face aux têtes de série.
📈 Le chiffre de la semaine : 10 000. Dix mille lecteurs pour Kopa. Merci pour la confiance. Promis, on continue à parler sport comme personne.
1
Loïs Boisson devient tout simplement la n°1 française. Point.
14
Quatorze ans qu’on attendait ça. Une Française en demie à Roland. Enfin.
296
Le nombre de places qu’elle gagne au classement WTA. De l’anonymat à la 65e mondiale. Une ascension stratosphérique.
690 000
Son prize money de la quinzaine. Soit 560 000 € de plus que tout ce qu’elle avait gagné depuis le début de sa carrière. Oui, oui. Vous avez bien lu.
L’avenir du foot n’est plus dans les pieds, il est dans les murs.
C’est là, entre deux loges VIP et un espace de coworking, que se joue la survie économique des clubs. Le stade, ce n’est plus un lieu : c’est un modèle.
Dans une Europe du foot encadrée par l’UEFA, où les salaires et les transferts ne doivent pas dépasser 70 % des revenus, une question brûle les bilans : comment générer plus d’argent… sans jouer plus de matchs ? Réponse : en valorisant le seul actif qui ne court pas, ne se blesse pas, et ne partira jamais au Real Madrid. Le stade.
Traduction : monétiser ce qui ne dépend pas d’un pied gauche en forme. Premier levier ? L’immobilier.
Côté inspiration, les clubs européens regardent vers l’Amérique. Là-bas, le stade est une destination : on y arrive trois heures avant, on y reste trois heures après. On mange, on joue, on consomme. Tottenham, pionnier du modèle, a investi 1,4Mds€ dans son enceinte, mais a aussi transformé ses buvettes : la dépense moyenne par spectateur est passée de 2 à 16 £. À Madrid, le nouveau Bernabeu (850M€ de rénovation) promet 160 événements par an — concerts, e-sport, expositions, sans même parler des jours de match. Même la pelouse est rétractable.
Bienvenue dans l’ère du “stadium-as-a-service”. Le stade devient un centre commercial, une salle de concert, un musée, parfois tout ça à la fois. Objectif : ouvrir 7 jours sur 7, et maximiser ce que les clubs ne partagent pas (contrairement aux droits TV ou à la billetterie). À Barcelone, le nouveau Camp Nou comptera 5 niveaux d’espaces VIP. À Miami, l’Inter a ouvert un restaurant sur son toit. À Lyon, l’OL Vallée génère déjà plus de 30 M€ de revenus extra-sportifs par an.
Mais derrière les briques, un modèle. Car un stade, c’est aussi un actif qui rassure les investisseurs. Une foncière en devenir, un levier de valorisation. En période d’inflation, mieux vaut posséder un bâtiment qu’un buteur.
Pas étonnant que les nouveaux proprios (souvent américains) le mettent au centre de tout. À Milan, RedBird pousse pour un nouveau San Siro. À Manchester, INEOS réfléchit à une démolition du stade historique pour bâtir une version ultra-rentable. Le coût estimé ? Entre 1,8 et 2,2 Mds€. Ce n’est plus un investissement : c’est un manifeste.
En France, pourtant, la majorité des clubs sont locataires de leur enceinte. Une anomalie. Une dépendance. Et un angle mort stratégique. Seules exceptions : Lyon et Auxerre. Pour les autres, CVC (actionnaire de la LFP) devait jouer le rôle d’accélérateur.
Reste la question politique. Construire une enceinte à 1Mds€, pour y voir courir 22 millionnaires ? Pas facile à justifier dans les urnes. À Manchester, le maire a refusé de financer le futur stade de United. À Milan, le projet de nouveau stade peine à émerger. Le ballon roule, mais les arbitrages restent publics.
Une chose est sûre : demain, les meilleurs clubs ne seront pas ceux qui marqueront le plus de buts. Mais ceux qui rempliront leur stade… même quand il n’y a pas match.
Dans un monde où Evenepoel roule sous capteurs et où Pogacar poste ses watts sur Insta, il était temps que la mobilité urbaine passe à la data. Motto propose un vélo électrique, tracé en temps réel, à 59€/mois.
Bonus : 2 mois offerts sur l’offre 12 mois avec le code “KopaMotto”
GPS intégré, design affûté, usage fluide… on est loin du bon vieux VTT Decathlon qui grinçait dans le garage. Ici, chaque ride est tracké, sécurisé, optimisé. Le vélo comme un service, pas comme une galère.

Non, ce n’est pas ce qu’on a touché pour vanter les mérites de Motto, même si, entre nous, ils sont clairement les plus stylés du marché.
Et non, ce n’est pas non plus le tarif à la minute de Loïs Boisson sur la terre battue de Roland. Elle, c’était 1 100 € la minute, raquette en main.
10 000, c’est vous.
Vous êtes désormais plus de 10 000 à lire Kopa Club chaque vendredi matin. Et on ne va pas se mentir : ça fait quelque chose. Alors merci et bon week-end.
Du kop au cloud
À l’époque, tu mettais ton vieux maillot floqué Zidane, tu prenais le tram jusqu’au stade, tu beuglais 90 minutes, puis tu refaisais le match au bar avec des potes. Aujourd’hui ? Tu mets un maillot capsule en édition limitée, tu commandes ton hot-dog sans contact dans l’appli du club, tu tagues le compte Insta de ton joueur préféré et tu débriefes en story. Même la ferveur a un filtre.
La fan expérience a muté. Le supporter est devenu “utilisateur”. Et ce glissement sémantique dit tout : les clubs ne parlent plus à des fidèles, ils gèrent des bases de données. Grâce aux apps et au CRM, ils savent si tu viens avec ton fils, si tu préfères la pizza au popcorn, et combien de fois tu scrolles les vidéos du vestiaire. Dans certains cas, ils en savent plus sur toi qu’Amazon.
Et puisqu’on parle d’Amazon : la comparaison n’est pas si absurde. L’expérience fan est désormais “à la demande”. 38% des fans ont assisté à un match en direct l’an dernier, mais 70% consomment du sport en streaming. Moins de chants en tribune, plus de highlights sur TikTok. En parallèle, 53% des fans suivent au moins un athlète sur les réseaux sociaux. Le sportif est devenu son propre média. Et parfois son propre produit.
Cela dit, ce virage digital a aussi ses vertus : un fan au Japon peut suivre l’échauffement du PSG en temps réel, discuter sur Discord avec des supporters de Lens, ou voir son message projeté en LED dans un stade où il ne mettra jamais les pieds. Le lien est moins charnel, mais il est plus large, plus constant, plus interactif.
Les marques s’adaptent : la fidélité se mesure en points, pas en kilomètres parcourus jusqu’au stade. Programmes de rewards, contenus exclusifs, objets collectors, challenges communautaires… c’est la gamification du supporterisme. Le PSG a par exemple lancé une plateforme de fidélité où chaque action — retweet, commande, clic — rapporte des “coins” à échanger contre des places, des maillots, ou une visite du centre d’entraînement. Une tendance poussée à son comble avec des solutions comme bFan ou OpenLoyalty, où chaque clic peut devenir un levier d’activation marketing.
Mais est-ce encore de l’amour si c’est algorithmique ? Denzel Washington, parlant de cinéma, aurait glissé à Michael B. Jordan cette semaine : “Pourquoi ils paieraient pour venir te voir au ciné alors qu’ils peuvent te voir toute la semaine gratos sur Insta ?”. On pourrait poser la même question aux clubs. À trop digitaliser l’attachement, on pourrait finir par le désincarner.
Fun fact : 70 à 80% des fans sont plus enclins à soutenir une marque partenaire de leur club. La fidélité existe, elle est même rentable. Mais elle repose de plus en plus sur la personnalisation, et de moins en moins sur la mémoire collective.
Henri
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⚽ PSG: Attaché de Presse, Alternance
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🎾 FFT: Activation Marketing, Stage
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🕹️ Ubisoft: Market Strategy Assistant, Alternance
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🎾 Sportfive: Sponsorship Sales Manager, CDI
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🏎️ A.S.O: Chargé de Projet - Sports Mécaniques, CDD
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🚴 Fédération Française de Cyclisme: Directeur des évènements, CDI
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🏃Decathlon: Responsable Financier et Comptable, CDI
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🎥 Les recos de la Rédac
🎾 Tennis
Roland Garros 2025
Demandez le programme !
Finale Femmes: Gauff - Sabalenka / Finale Hommes: Sinner - Alcaraz (oups)
On oublie la déception et on profite de ces deux belles finales
📺 Samedi et Dimanche 15h, France 2
⚽ Football
Nations League
Petite finale et finale au programme ce weekend. Sincèrement, on espère que vous avez mieux à faire un 7 juin.
📺 Samedi et Dimanche 21h TF1
Bonne séance !