Cette semaine, deux modèles opposés. L'Union Berlin refuse les investisseurs et appartient à 44 000 membres. Red Bull abandonne le base jump pour racheter Leeds et Paris FC (11 Md€ de CA, 900 athlètes sous contrat). Même sport, deux philosophies : l'un chante des cantiques, l'autre vend des canettes.
Zak Brown transforme McLaren en machine à cash (un salaire hors-norme, profits record, et Mastercard sur le capot). Pendant ce temps, le foot découvre sa faille : un calendrier XXL, un Mondial des clubs bancal et des joueurs sans vrai pouvoir. Deux faces du sport moderne : qui tient la caisse, qui tient la parole.
Cette semaine, deux bascules stratégiques. NBA et NFL veulent s’installer en Europe avec ligue et division dédiées. En parallèle, la Formule E sort du “side project” et vise des vitesses supérieures à 320 km/h dès 2026 pour chasser sur les terres de la F1. Même logique : capter de nouveaux marchés avant que l’attention ne se fige.
Cette semaine, le sport se consomme sans se regarder. L’E1 Series aligne des speedboats électriques, des célébrités et YouTube. Le tout sans billetterie. En face, 40 % des acheteurs de maillots NBA n’ont jamais vu un match entier. Même équation : l’image rapporte plus que le jeu.
Le sport se vend par morceaux. D'un côté, la FIFA étire le Mondial à 48 équipes, pour doubler ses revenus. De l'autre, Mark Walter rachète les Lakers pour 10 Md$, un record pour une franchise NBA. Dans les deux cas, même formule : priorité aux cash-flows, en espérant que les résultats suivent.
Cette semaine, deux modèles opposés. D'un côté, Puma licencie 900 têtes, coincé entre Nike et On. De l'autre, Basic-Fit grandit à toute vitesse avec c. 1% de marge, dopé à la dette et aux abonnés fantômes. Et vient de racheter un concurrent allemand. Moralité : une marge ridicule avec un plan bat une taille moyenne sans direction.
Cette semaine, le sport se fait draguer. Des capitaux du Golfe veulent transformer le rugby en franchise américaine (salaires x3, stades nomades, naming rights). Pendant ce temps, le marathon de New York ressemble à une Fashion Week en short. Partout, même offre : acceptez le spectacle ou restez amateur. Le cash ne demande plus la permission.
Cette semaine, le sport fait ses cartons. Paris quitte Bercy pour La Défense, la NHL valide les marchés prédictifs. Même logique : grandir ou disparaître. La nostalgie, c'est joli sur Instagram. Dans la vraie vie, elle ne paie pas les factures.
Cette semaine, on parle de sport qui grandit. Aux États-Unis, les étudiants signent des contrats entre deux partiels (NIL oblige) ; ailleurs, le sport féminin passe de la cause à l’industrie. Point commun : l’amateurisme est mort. Bienvenue dans l’ère où chacun veut sa part du gâteau.