Des mariages explosifs et un Coq (moins) sportif

Un Coq historique vacille, des mariages font des étincelles. Cette semaine, on suit la marque tricolore en quête de renouveau, puis on dévoile les unions qui transforment la passion en or : lune de miel entre Netflix et la F1, et idylle éternelle Jordan-Nike. Même leçon : bien choisir son partenaire peut sauver, ou sublimer, tout un destin.

Kopa
4 min ⋅ 18/07/2025

📌 Épisode 30 du Kopa Club

Cette semaine, drôle de ballet : un Coq cherche à retrouver son chant, tandis que certaines unions sport-business font crépiter les compteurs. Même fil rouge : le choix du partenaire, qu’il s’agisse d’un investisseur providentiel ou d’un duo capable de transformer les frissons en dividendes sonnants.

🐓 Hugo ausculte Le Coq Sportif : du maillot jaune à la barre du tribunal. Quand une icône cherche un second souffle, malgré l’effet JO.

💍 Le Kopa Club célèbre les mariages qui rapportent : Netflix & F1, Jordan & Nike, Enrique & PSG. Preuve qu’une alliance bien sertie peut valoir plus qu’un contrat de sponsoring, et qu’un « oui » peut déplacer des montagnes (suivez notre regard, Henri).

🖼 L’image de la semaine : Felix Baumgartner s’est éteint ce matin. En 2012, il entrait dans la légende en sautant depuis l’espace. Un exploit aussi spectaculaire que visionnaire, signé Red Bull.

Merci Felix


Felix Baumgartner s’est éteint ce matin.
Vous ne connaissez peut-être pas son nom, mais vous avez sûrement vu son exploit : en octobre 2012, il saute depuis la stratosphère, 39 km au-dessus du sol, dans une chute libre vertigineuse… orchestrée non pas par la NASA, mais par Red Bull.
Un exploit sportif mais aussi un tournant dans l’histoire du sponsoring.
Red Bull n’a pas simplement collé son logo sur un événement : la marque l’a imaginé, financé, produit, diffusé. Résultat : 8 millions de spectateurs en direct sur YouTube, des retombées médias mondiales, et un modèle pionnier de brand content.
Désormais, le logo ne suffit plus. Il faut créer l’histoire.

Red Bull a publié une magnifique lettre en sa mémoire. À lire ici.

L’art délicat des noces sportives

Cette semaine, votre rubrique préférée perd une plume : Henri nous abandonne, déserte clavier et sarcasme pour passer la bague au doigt de Virginie. Quitter ses lecteurs un vendredi ? Scandale. Le faire pour son mariage ? On accordera l’indulgence.

Parlons donc d’unions, les ratées, les sublimes, avant de lever notre verre au nouveau couple.

Oui, certains mariages sportifs tournent court. Souvenez-vous du PSG arrimé au Racing sous l’ère Canal + : mariage d’argent, divorce d’émotions, tribunes vite clairsemées. Souvenez-vous encore de la fusion éclair entre le Racing 92 et le Stade Français : on avait griffonné « oui » sur les bancs ; dès le lendemain, supporters et joueurs claquaient la porte. Anecdotiques : des grains de riz coincés dans la chevelure d’une mariée, on s’en souvient trente secondes puis on passe à la pièce montée.

La norme, en réalité, c’est le grand amour rentable. Prenez la Formule 1, rachetée pour 4Mds par Liberty Media en 2017, puis mise en scène par Netflix dans « Drive to Survive ». Sept saisons plus tard, des ados parlent d’« undercut » sans sourciller. Génie pur : ils ont troqué la télémétrie brute contre un récit haletant, deux oreillettes contre des violons, et la valorisation frôle désormais les 50Mds$.

Autre alliance d’orfèvre : Michael Jordan et Nike. En 1984, Phil Knight signe un rookie pour 500 000 dollars et baptise la Air Jordan. Résultat immédiat : 130 millions de chiffre d’affaires dès la première année, puis 200 millions par saison NBA à l’époque des Bulls. Quarante ans plus tard, la sous-marque pèse plus de 6 milliards par an ; le swoosh, lui, a pris cent milliards de capitalisation. Comme quoi un simple « I do » peut valoir un empire boursier.

Même Paris a fini par trouver l’âme sœur footballistique : Luis Enrique, pressing propre, discours mesuré, dépenses toujours pharaoniques mais enfin cohérentes. Le club respire, le Parc chante, la lune de miel dure plus d’un mois. Un exploit local.

Aujourd’hui, un « oui » résonnera, simple et immense. À vous deux, les plus sincères voeux du Kopa Club.


Le Coq peut-il encore chanter ?

Il fut un temps où Le Coq Sportif régnait sur le sport français : le maillot jaune du Tour pendant quarante ans, Platini en vert à Geoffroy-Guichard, Noah qui soulève Roland-Garros en 83.

Dès le départ, l’histoire est chahutée : rachat par Adidas dans les années 70, délocalisations, changements de propriétaires. Mais la marque rebondit quand Marc-Henri Beausire, épaulé par Robert-Louis Dreyfus, ramène la production à Romilly-sur-Seine et remet le “made in France” à l’honneur.

Le deuxième virage se prend en 2021 : recentrage sur la sneaker premium et pari XXL sur Paris 2024. Le cahier des charges fait rêver : 150 000 pièces pour la délégation, 1 million d’articles grand public, une croissance visée de +30 %.Mais l’olympisme s’est transformé en lessiveuse. Les lignes de Romilly tournent jour et nuit, les retards s’empilent, la trésorerie s’évapore.

En juillet, le CIO avance 3M€ pour tenir la cadence ; Bpifrance rajoutera 12M€ pour éviter un fiasco protocolaire. Le maillot bleu sort à temps, mais l’entreprise passe au rouge : chiffre d’affaires tombé de 141M€ en 2022 à 121M€ en 2023, le tout ponctué d’un EBITDA négatif (–20M€). L’effet JO censé sauver la mise finit par précipiter la mise sous protection du tribunal, en novembre 2024.

Pour relancer la machine, la justice a récemment choisi le Franco-Suisse Dan Mamame, connu pour avoir redressé Conforama Suisse. Pas un pompier de dernière minute, mais un plan méthodique : 16 M€ pour solder l’ardoise, 34 M€ d’investissement dès septembre, et le cap des 300 M€ de CA en 2030. Pour y parvenir, il s’entoure de pointures : Udi Avshalom, artisan du succès de Yeezy, pour muscler les collections, et Alexandre Fauvet, ex-Fusalp et Lacoste, pour vendre le coq hors des frontières. La médaille a son revers : cent postes supprimés, soit un tiers de l’effectif, parce que la rentabilité demande toujours quelques plumes.

Reste le carburant émotionnel. Le Coq conserve trois atouts : un capital nostalgie que Nike lui envie encore, un label « fabriqué en France » plus précieux que jamais, et la vitrine des JO d’hiver 2026, pour lesquels il doit encore habiller le clan tricolore. Xavier Niel, recalé à l’achat mais séduit par le plan, pourrait entrer au capital : dans un marché où la visibilité vaut de l’or, on n’a jamais trop de cash-partners.

La mission est claire : exploiter l’héritage sans sombrer dans le musée, monter en gamme sans perdre le volume, raconter la France sans se ruiner en coûts fixes. S’il réussit, on criera au miracle industriel. S’il échoue, on dira simplement qu’il aura chanté trop tôt.

Hugo

Les Stages et Alternances

⚽ PSG: Assistant Brand Activation, Stage
Offre
LFP: Chef de Projet Social Media, Stage
Offre
LFP: Juriste Droit des Affaires, Stage
Offre
🏟️ Decathlon: Commercial, Stage
Offre

Les CDI et CDD

⚽ Fastory: Sales & Account Manager : Sport / Ligue 1, CDI
Offre
Vendée Globe: Directeur de la Communication, CDI
Offre
⚽ Paris Saint Germain: Brand Activation Officer, CDI
Offre
🎾 FDJ United: Senior Corporate Strategy Manager, CDI
Offre

🚴 Cyclisme
Tour de France
Un vrai weekend de grimpeurs.
📺 Samedi 12h, France 3

🏉 Rugby
Nouvelle Zélande / France
Après deux défaites à Dunedin et Wellington, l’équipe de France achève sa tournée néo-zélandaise à Hamilton, pour un 3e et dernier test-match face aux All Blacks.
📺 Samedi 9h05, Canal +

Bonne séance !

Kopa

Par Kopa Club

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