Roland-Garros transforme ses qualifs en carton d’audience. Cannes, lui, filme le sport comme un mythe. Deux scènes, deux langages, une même quête : l’émotion pure. Parce qu’un bon match ou un grand film, au fond, ça donne le même vertige.
🧠 Épisode 22 du Kopa Club
Cette semaine, on passe des récifs polynésiens aux gradins pleins à craquer de Roland. Deux visions du sport, deux esthétiques, une même envie : vibrer plus fort.
🌊 Hugo nous plonge dans l’univers de Ben Thouard, photographe des profondeurs et des éclats de lumière. Son terrain de jeu ? Tahiti. Son obsession ? La vague parfaite. Et à en croire ses clichés, il l’a déjà trouvée.
🎾 Aurel était cette semaine à l’Opening Week de Roland-Garros, et nous en ouvre les coulisses. Pas de stars en short blanc, mais un Lenglen en feu, des qualifs qui cartonnent, et une FFT qui transforme une semaine d’attente en cash machine.
📈 Pour le chiffre de la semaine, on reste en France. Malgré les dettes, les droits TV en vrac et les transferts en bois, les tribunes ne désemplissent pas. Le foot français vacille, mais l’amour du jeu, lui, reste plein à craquer. La preuve par les chiffres.
🎬 Et Henri joue les critiques ciné. Cannes, ses standing ovations, ses biopics musclés… et son irrésistible mariage avec le sport. Des terrains aux écrans, même combat : transformer l’effort en légende. Le tout, avec un petit parfum de soft power.
Les vacances approchent, et avec elles, le retour à la mer. Certains apprendront à lire les vagues. D'autres à tenir debout sur une planche. Et puis il y a ceux pour qui l’océan est déjà une langue maternelle. Ben Thouard, photographe des profondeurs et des éclats de surface, sacré Ocean Photographer of the Year en 2022, en fait partie.
Il vit à Tahiti, tout près de Teahupoo. Là où les vagues ne pardonnent pas, mais offrent parfois des visions à couper le souffle. Il a rencontré la mer sur le voilier de son père, au large de Toulon. Depuis, il plonge. Encore et encore. Pas pour fuir la terre, mais pour s’unir à l’eau.
Son obsession ? La vague parfaite. Nous, on regarde ses clichés et on se dit qu’il l’a déjà trouvée. Plusieurs fois. Et qu’il y retournera quand même demain.
À suivre ici : https://www.instagram.com/benthouard/?hl=fr
Pas de Djokovic, pas d’Alcaraz. Et pourtant, sur le Suzanne-Lenglen, les tribunes vibraient. Bienvenue à l’« Opening Week » de Roland-Garros, cette drôle de préface qui, pour la première fois en 2025, a ouvert les portes du Lenglen aux qualifications.
Qu’il est loin le temps où on osait à peine dire qu’on allait « aux qualifs ». Aujourd’hui, l’Opening Week, c’est devenu LE moment à ne pas rater. Moins de strass, plus de spontanéité. Et surtout, une ambiance qui ne triche pas.
Ces matchs où le 253e mondial affronte un gaucher moldave inconnu au bataillon, à 10h du matin, entre deux bourrasques de vent et trois gorgées de café tiède. Et pourtant, ça marche. Mieux : ça cartonne. Et on y était.
Cette année, tout a changé. Objectif FFT : 90 000 spectateurs sur la semaine. Prix d’entrée à 15 €, animations à tous les coins d’allée, loges ouvertes dès l’apéro… Et des tribunes pleines dès le matin. L’ambiance ? Authentique. Ça scande Fort Boyard pour soutenir Moïse Kouamé, ça chambre Shevchenko après une mimique un peu trop confiante, et ça chante sans retenue. Même les joueuses en restent bluffées. Bianca Andreescu, pourtant habituée aux grands courts, lâche après sa défaite : « J’avais vraiment l’impression d’être dans le tableau principal. »
Mais derrière les chants et les selfies, il y a une vraie stratégie. L’Opening Week n’est plus un simple tour de chauffe : c’est une nouvelle ligne de revenus. Billetterie, food trucks, produits dérivés, loges… Une semaine qui pèse dans le P&L du tournoi, sans exploser les coûts. Et qui offre à la FFT une vitrine parfaite pour valoriser ses engagements : inclusion, accessibilité, animation grand public. Le tout sans trahir l'atmosphère que l'on aime tant.
Résultat : un Lenglen plein, un public ravi, une image modernisée, et une hype naturelle, presque organique. L’Opening Week n’est pas juste un produit d’appel, c’est un nouveau chapitre : plus accessible, plus vivant, plus actuel.
Ce n’est peut-être pas là que se joue le titre. Mais c’est ici que tout commence. Roland a démarré une semaine plus tôt cette année, et franchement, on espère que ça va durer.
Aurel
C’est le nombre de spectateurs en moyenne par match dans les stades de Ligue 1 cette saison (un record historique). Et un pied de nez à la sinistrose ambiante.
Dans un pays où les clubs cumulent les déficits, où les droits TV peinent à trouver preneur, où la plupart des patrons de club cherchent plus un LBO qu’un latéral gauche… les gens, eux, continuent d’aller au stade. 86,7 % de taux de remplissage moyen. 7 clubs au-dessus des 90 %. Et une dernière journée où 40 951 spectateurs en moyenne ont rempli les tribunes (un autre record).
Mais si les stades se remplissent, c’est aussi parce que voir un match en streaming est devenu un labyrinthe tarifaire, entre Amazon, Canal, beIN, DAZN, Free, Molotov, et l’appli du beau-frère. Quand l’offre devient illisible, le produit original redevient désirable. Le foot français est peut-être fauché, mais il est encore aimé.
L’empire du sensible
C’est la saison des flashs, des selfies approximatifs et des standing ovations de 22 minutes : oui, Cannes bat son plein (true story, pour Le Labyrinthe de Pan en 2006, c’était 22 minutes d’applaudissements non-stop, record).
Et pendant que les cinéphiles traquent la Palme, les amoureux de sport peuvent eux aussi y trouver leur compte. Car si les salles obscures aiment les corps en mouvement, les terrains de sport, eux, rêvent d’écran géant. À Cannes comme au stade, on vénère des icônes, on rejoue sans fin les mêmes gestes, et on paie pour s’émouvoir à l’unisson.
Le sport aime le cinéma, le cinéma aime le sport. Pas seulement pour le biopic annuel d’un champion cabossé — Creed 1, 2, 10. Mais parce que le cinéma est l’endroit où l’émotion brute devient œuvre, où la performance devient légende. Qui n’a jamais eu la chair de poule devant Raging Bull avec De Niro, Invictus, Rush ou Le Mans 66 ? On pourrait presque parler d’un genre à part entière : celui des films qui transforment une médaille en mythe, un exploit en récit universel. Million Dollar Baby, c’est du Clint Eastwood, certes, mais c’est surtout du dépassement de soi, sublimé en 35 mm.
Quand le cinéma filme le sport, il ne montre pas un match : il montre un monde. Et il le fait souvent mieux que les archives, mieux que le direct, mieux que la VAR. Parce qu’une fiction bien montée, avec du souffle et de l’émotion, va plus loin que la réalité brute. C’est une autre manière d’entrer dans l’Histoire.
D’ailleurs, il existe un Cannes du sport : le festival Sport Movies & TV, organisé chaque année à Milan par la Fédération Internationale Cinéma Télévision Sportifs. Moins de tapis rouge, mais un palmarès impressionnant : Les Chariots de feu (4 Oscars), Million Dollar Baby (4), Grand Prix, Rocky, Raging Bull, L’Arnaqueur, Le Champion, Coup de tête... L’industrie ne s’y trompe pas : le sport est un sujet qui fait vibrer l’Académie autant que les tribunes.
Et derrière cette alchimie, il y a autre chose : le soft power. Concept théorisé dans les années 80 par Joseph Nye, devenu aujourd’hui la clé de voûte de toute stratégie d’influence. Le sport comme le cinéma permettent aux nations de séduire plutôt que de contraindre. Les États-Unis dominent les deux terrains, les pays du Golfe y injectent des milliards, et la France y joue habilement sa carte du panache. Ce n’est pas un hasard si le Qatar a produit des documentaires sur ses sportifs pendant qu’il achetait le PSG, ou si l’Arabie saoudite cherche à se faire aimer par les pelouses... et les plateformes de streaming. Le marché mondial du sport représente aujourd’hui 2 % du PIB, et le cinéma reste un formidable levier diplomatique.
Mais ce ne sont pas les chiffres qui comptent, c’est le récit. Ce que les deux offrent, c’est la capacité d’incarner une vision du monde désirable (ou pas). D’où leur pouvoir. D’où leur portée géopolitique.
Il y a mille manières de faire la guerre. Cannes nous rappelle qu’il y en a aussi pour faire la paix.
Henri
🎞️ Two Circles, Stage Fin d’Études, Stage
Offre
🏃 EGYM Wellpass, Sales, Stage
Offre
🎾 FFT : Merchandising Retail, Alternance
Offre
⚽ OL Groupe : E-merchandiser Junior, Stage
Offre
⚽ Amaury Media: Chef(fe) de projet AdTech (H/F), CDI
Offre
🏃 UTMB: Chargé de Missions Marketing Junior H/F, CDD
Offre
🎞️ Havas Play: Social Director, CDI
Offre
📺 France TV: Documentaliste Sport, CDD
Offre
Week-end royal pour les amateurs de sport : des finales, des moteurs, des tribunes en feu… et ce doux dilemme du double écran.
🇮🇹 Serie A – 38ème (et dernière) journée
Napoli – Cagliari / Inter – Como. Un point d’écart, deux clubs historiques, et une soirée sous tension.
Naples a l’avantage, mais l’Inter ne lâchera rien. Une défaite, et c’est toute une saison qui bascule.
📺 Ce soir, 20h45. À suivre sur beIN Sports
🏉 Rugby – Finale de la Coupe des Champions
Northampton – UBB
Un parfum de revanche et de pintes renversées. Bordeaux rêve d’un premier titre européen, les Saints veulent ressusciter leur glorieux passé. Bref, c’est une finale comme on les aime : tendue, rugueuse, et probablement boueuse.
📺 Samedi 15h45, France 2.
⚽ Coupe de France – PSG vs Reims
Une finale qui sent la fin de cycle. D’un côté, Paris en mode répétition générale avant Munich. De l’autre, Reims, qui joue peut-être son dernier grand match avant la relégation.
📺 Samedi 21h, Stade de France, France 2.
🎾 Tennis
Roland Garros
C’est parti ! RDV dès aujourd’hui pour le dernier tour des qualifs et la fin de l’Opening Week, puis dimanche pour l’ouverture du tournoi principal, et un hommage pour la plus grande légende ce tournoi : Rafael Nadal.
📺 France.tv
🏎️ Formule 1
Grand-Prix de Monaco
Et oui, vous l’avez deviné, la vraie reco du Kopa Club ce week-end, c’est le double écran ! Télé à droite, ordi ou tablette à gauche. Après le beau temps vient l’orage… enfin, espérons.
📺 Dimanche 15h Canal+.
Bonne séance !