Cette semaine, on ne joue plus, on capte. D’un côté, les fans scrollent du sport plus qu’ils ne le regardent. De l’autre, les athlètes sont suivis par satellite à 25 000 km pour optimiser chaque sprint. Spectacle compressé, effort tracé : et si, à force de tout mesurer, on avait oublié pourquoi on jouait ?
📌 Épisode 26 du Kopa Club
Cette semaine, le sport se joue entre ciel et écran. Les réseaux dictent ce qu’on regarde, les satellites ce qu’on mesure. Tout est optimisé, tout est découpé. Et au milieu, une question : on vibre encore ?
📱 Hugo dissèque l’impact des réseaux sociaux sur la consommation du sport. Highlights, piratage, identification aux athlètes plus qu’aux clubs… Et si on ne regardait plus pour comprendre, mais juste pour liker ?
🛰️ Henri lève les yeux vers les satellites : géolocalisation en temps réel, météo ultra-précise, prédiction des blessures… Quand le sport devient affaire d’orbite et d’algorithmes.
🖼 L’image de la semaine, signée Aurel : l’US Open relance le double mixte avec 1 million de dollars à la clé. Une bonne nouvelle pour un format trop souvent négligé.
📈 Le chiffre de la semaine : 10 milliards de $. C’est le prix que Mark Walter va payer pour les Lakers. Un x150 qui ferait rougir certains VC.

Il ne fallait pas être prix Nobel pour y penser, mais il fallait oser le faire. Chapeau à l’US Open pour cette initiative qui pourrait bien révolutionner le double mixte.
Habituellement déserté par les stars du circuit (Top 10, Top 30… Top 100 soyons honnêtes), le double mixte s’offre un coup de projecteur spectaculaire avec un prize money d’un million de dollars pour la paire gagnante.
Résultat, un casting de rêve pour l’édition 2025 à Flushing Meadows :
Emma Navarro & Jannik Sinner
Jasmine Paolini & Lorenzo Musetti
Iga Swiatek & Casper Ruud
Paula Badosa & Stefanos Tsitsipas
Emma Raducanu & Carlos Alcaraz
Olga Danilovic & Novak Djokovic
Un format showtime qui va ravir les fans new-yorkais… et leurs hot dogs.
Les réseaux sociaux sont-ils en train de tuer le sport ?
Non, mais ils l’ont sacrément défiguré.
Avant, on matait la LDC en douce, planqué derrière le canapé, le cœur en alerte au moindre bruit de pas parentaux. Aujourd’hui, t’as vu le but sur TikTok avant d’avoir compris qui menait au score. On ne regarde plus le sport, on le scroll.
Alors oui, cette petite musique revient souvent : "la Gen Z se désintéresse du sport." Mouratoglou en parlait déjà : le tennis a construit sa fanbase dans les années 70-80, et aujourd’hui, l’âge moyen du suiveur ? 61 ans. C’est plus Roland Vintage que Roland Garros.
Mais est-ce si simple ? Pas vraiment. Selon Morning Consult, 53 % des Gen Z se disent fans de sport. Moins que les millennials (69 %), mais pas de quoi annoncer l’apocalypse sportive. Le vrai changement ? C’est la manière de consommer. 4 jeunes sur 5 regardent le sport… sur les réseaux sociaux (source : ARCOM). Traduction : plus d’extraits, moins de direct ; plus de highlights, moins de mi-temps chiantes.
Et peut-on vraiment leur en vouloir ? Suivre le foot, le tennis et le basket légalement en France ? Comptez 71,97 € par mois. C’est ça ou le piratage, et même RMC commence à le comprendre.
Autre mutation : on s’identifie plus aux athlètes qu’aux clubs. Lebron ? 159M de followers. Les Lakers ? 25M. Antoine Dupont ? 1,2M. Le Stade Toulousain ? 618k. Les jeunes ne suivent pas une équipe, ils suivent un personnage. C’est du sport, version influenceur.
Les diffuseurs tentent de suivre. DAZN a testé la diffusion des buts en ligne. Résultat ? Boom d’abonnements. Puis ils ont arrêté (pour “protéger l’abonné”). Résultat ? Crash : 500k abonnés au lieu des 1,5M espérés. On appelle ça une leçon.
Côté formats, même combat. Les jeunes veulent des KO, pas des 0-0. Le MMA cartonne, la F1 s’invente des sprints de 30 minutes, le Master Next Gen impose 4 jeux par set et 8 secondes entre chaque point. Plus rapide, plus visuel, plus viral. Fini les temps faibles : ils doivent être filmés, dynamités ou supprimés.
Pendant que les fédérations historiques grignotent des marges de modernité, les ligues alternatives osent tout : UTS, King’s League, TGL. La King’s League ? 100 millions de spectateurs en 2023. Sur Twitch. Pas besoin de VAR, juste un bon montage.
Mais attention au raccourci facile : les réseaux ne sont pas que la cause, ils sont aussi le levier.
Ils offrent une vitrine mondiale, surtout aux sportifs moins visibles. Ils créent des opportunités marketing et sponsoring inédites. Demandez à Jules Marie, devenu pro grâce à YouTube et Insta.
Ils permettent d’intensifier l’expérience fan. 84 % des amateurs de sport se disent plus engagés quand ils interagissent sur les réseaux (source : Nielsen).
Et ils poussent les clubs à revoir leur stratégie. Contenu ciblé, formats immersifs, relation directe avec les fans. Une révolution lente, mais irréversible.
Alors, les réseaux sociaux tuent-ils le sport ? Non. Ils le transforment. Parfois pour le pire, souvent pour le mieux. Mais on aurait quand même aimé que ce soit TikTok qui freeze pendant le but de Benzema, pas la télé du salon.
C’était un mardi soir, Lyon menait encore à l’extérieur, et j’avais réussi à mater la deuxième mi-temps.

Pierre Soulages, c’est l’un des rares artistes à avoir eu son propre musée de son vivant. Incontournable du marché de l’art, présent dans les plus grandes institutions du monde (MoMA, Pompidou…), il a explosé tous les compteurs en 2021 : plus de 50 millions de dollars de ventes et un record à 20,1 millions. Depuis les années 2000, sa cote a bondi de +1000%. Et contrairement aux genoux d’un joueur de 35 ans, sa valeur ne faiblit pas avec le temps.
2 œuvres de Pierre Soulages ont été co-financées par les membres Matis, parmi les 58 financées depuis 2023. Parmi les 12 œuvres déjà revendues par Matis, une de Soulages qui a permis aux investisseurs de bénéficier d’une performance nette* de 13,61% en 7 mois et 17 jours. En moyenne, les club deals Matis ont généré une performance nette moyenne de 14,15% et un TRI annualisé** net de frais de 36,84%.
Avertissement : Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L’investissement dans des actifs non cotés présente un risque de perte partielle ou totale du capital investi.
Diversification, marché mondial, faible volatilité : une autre façon de faire travailler son capital.
Données actualisées au 12 juin 2025.
*Performance nette investisseur : montant reversé à l’investisseur, net de tout frais et brut de fiscalité, qui correspond à la différence entre le prix de cession de l’œuvre et son montant d’acquisition, auquel sont retranchés les frais afférents à la commission de la galerie, les taxes et les frais de Matis.
**Taux de rentabilité interne annualisé net de frais : Le taux de rentabilité interne prend en compte les flux de trésorerie générés par un investissement sur une période d'un an, ainsi que la valeur de revente finale de cet investissement. Le TRI mesure la rentabilité réelle d'un investissement en prenant en compte le temps et les montants investis.
C’est la valorisation des LA Lakers.
La famille Buss, propriétaire de la franchise depuis 1979, s'apprête à céder la majorité des parts des Los Angeles Lakers à Mark Walter, patron de TWG Global, pour la somme astronomique de 10 milliards de dollars (8,7 milliards d’euros). Une des plus grosses transactions de l’histoire du sport.
Pour info, les Lakers avaient été achetés en 1979 par Jerry Buss pour 67,5 millions de dollars, dans un deal incluant aussi les Kings (NHL) et le Forum de L.A.
Un x150 à en faire pâlir les VC de la Silicon Valley.
Sport sous surveillance
Pendant que tu cours mollement au Bois avec ton Apple Watch, d’autres sont suivis à la trace par satellite à 25 000 km d’altitude. C’est le cas de 160 clubs de football pro qui utilisent les services de Statsports, le leader mondial de la géolocalisation sportive. La promesse ? Connaître en temps réel la distance parcourue par un joueur, son accélération moyenne ou la fréquence de ses sprints – et donc pouvoir lui dire, avec des données, qu’il glandouille depuis deux matchs.
Bienvenue dans le business discret des données spatiales appliquées au sport. C’est un marché en pleine expansion, où se croisent start-ups technos, clubs d’élite et agences spatiales. Un exemple : la société australienne Catapult, partenaire de la NFL et de la Ligue 1, a vu son chiffre d’affaires bondir de +30 % en 2023 pour atteindre 113 millions de dollars. Tout ça pour permettre à un préparateur physique de dire à son arrière droit de moins piétiner.
Mais la course à la data ne s’arrête pas aux corps. Les satellites fournissent aussi des infos météo ultra-localisées, précieuses pour les JO, la voile, le rugby ou Roland-Garros. Quand on sait qu’une rafale de vent à 20 km/h peut décider du sort d’un match de tennis ou d’une régate, on comprend pourquoi même l’Agence Spatiale Européenne finance des projets mêlant GPS et sport de haut niveau.
Autre application : la surveillance des infrastructures. Des images satellites permettent d’optimiser l’entretien des pelouses, de repérer les zones de chaleur avant un marathon ou d’évaluer les risques de mouvements de foule. Oui, les organisateurs du Tour de France regardent le ciel avant de faire passer un peloton dans un virage à 90° sur route mouillée.
Cerise sur la fusée, certaines équipes croisent même ces données pour prédire les blessures. Une étude publiée par Frontiers in Sports montre qu’un suivi GPS + biométrie permet de réduire de 20 % les blessures musculaires. Moins de claquages, plus de ROI.
Ce n’est plus du coaching, c’est de l’astro-performance. À ce rythme-là, il ne manque plus qu’un partenariat entre la NASA et l’Olympique Lyonnais pour aller chercher des titres sur Mars. Mais au fond, ce qui est fascinant, c’est cette foi presque religieuse dans la donnée. Une foi qui dit : ce que tu ressens ne compte pas. Ce qui compte, c’est ce que dit le ciel.
Henri
⚽ LFP: Assistant Pôle Sportif, Stage
Offre
🎾 OC Sport: Assistant.e marketing de l'offre sponsoring, Stage
Offre
⚽ FIFA: Member Association Apprentice, Alternance
Offre
📰 L’Équipe: Chargé(e) de projets CRM et Marketing Editorial, Alternance
Offre
🏋️ On Air Fitness: Community Manager, CDI
Offre
🥇 COJOP Alpes 2030: Acheteur (F/H), CDI
Offre
🏃 Under Armor: Sales Representative (F/H), CDI
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🏉 Rugby Europe: Development Manager, CDI
Offre
🎥 Les recos de la Rédac
🍿 Cinéma
F1 le Film
Sortie mercredi du film produit par Apple TV, avec Hans Zimmer à la baguette et Brad Pitt au volant. Pas certain du résultat, mais probablement plus amusant que cette saison de F1.
⚽ Coupe du Monde des Clubs
Grosse surprise la nuit dernière avec la défaite du PSG face à Botafogo. Quelques beaux matchs à suivre ce weekend avec notamment Bayern de Munich - Boca Juniors
📺 DAZN
🏉 Rugby
½ Finales du Top 14
Toulouse - Bayonne et Bordeaux - Toulon au programme.
📺 Ce soir et demain 21h05 - Canal +
Bonne séance !