Cette semaine, le sport déborde. Des hot dogs engloutis en direct sur ESPN, des marathons transformés en bases de données sur pattes, et des JO à 6 milliards d’euros. Tradition bricolée ou délire assumé ? Peu importe : tant que ça performe, tout le monde applaudit. Le spectacle est roi. Le capitalisme, son coach.
📌 Épisode 27 du Kopa Club
Cette semaine, le sport se décline en kilomètres, en calories, et en capital. Des coureurs trackés, des mangeurs mythifiés, un basketteur actionnaire, et un pays qui a construit l'événement du siècle à coups de milliards. Bienvenue dans le business du dépassement de soi.
🏃♂️ Henri décrypte la grande ruée vers le marathon : base de données géante, vitrine RSE et activation low cost. Tout le monde veut sponsoriser l’effort, surtout quand il transpire bien et parle LinkedIn.
🌭 Hugo remonte sur l’estrade de Coney Island avec Joey Chestnut, roi de la saucisse avalée. Le patriotisme sauce industrielle, servi en 10 minutes chrono sur ESPN.
🖼 L’image de la semaine : Kevin Durant entre au capital du PSG. Investissement, influence, passerelle NBA-Europe. Et si QSI visait aussi les parquets ?
📈 Le chiffre de la semaine : une somme à neuf zéros, deux versions officielles, et une seule question qui fâche : qu’a-t-on vraiment construit pour Paris 2024 ? Réponse juste en dessous.

Déjà présent via le fonds Arctos, Kevin Durant passe à l’investissement direct dans le PSG, via Boardroom, sa société avec Rich Kleiman. Ce partenariat avec QSI va au-delà de l’actionnariat : KD jouera un rôle de conseil, notamment sur les ambitions basket du club.
En toile de fond : le projet de NBA Europe, soutenu par Adam Silver, avec Paris dans la short list pour accueillir une future franchise. QSI se positionne, l’EuroLeague discute, et Durant s’impose comme un pont naturel entre la NBA et les européens
C’est devenu aussi inévitable qu’un selfie médaille à la main sur LinkedIn : les marathons sont désormais les nouveaux défilés de marques. Adidas, Asics, Decathlon, mais aussi Harmonie Mutuelle, Schneider Electric, Generali, et même BNP Paribas.
En apparence, c’est simple : le running, c’est populaire (1,2 million de finishers en France en 2023), c’est propre, ça coûte moins cher qu’un partenariat en Formule 1, et ça coche toutes les cases RSE : santé, inclusion, dépassement de soi, résilience. Même pas besoin de vestiaires.
Mais le vrai jackpot, il est ailleurs. Le marathon, c’est une base de données sur pattes. À Paris en 2024, 53 899 finishers ont couru sous les logos de Schneider et Asics. À Chicago, 53 000 participants ont généré 683 millions de dollars de retombées économiques, soit presque mieux qu’un Super Bowl… sans avoir à payer Beyoncé. Et pour les marques, c’est l’occasion de toucher des CSP+ urbains, entre 25 et 45 ans, qui courent, qui consomment, et qui postent leur médaille sur LinkedIn avant même de reprendre leur souffle.
Côté data, c’est jackpot : nom, prénom, niveau sportif, montre connectée, revenus approximés (on ne court pas avec des Vaporfly à 300 € sans un petit matelas financier). Le tout fourni avec consentement et t-shirt fluo.
Et comme on ne fait plus rien sans “impact positif”, le marathon coche aussi la case philanthropie. À Boston, les coureurs ont levé 45,7 millions de dollars pour des associations en 2024. À Chicago, 36 millions. Bonus : aucun risque de bad buzz dopage ou de hooligans bourrés en loge VIP.
Le ravito premium pour les annonceurs : un naming de marathon coûte “seulement” 3 à 5 millions d’euros, pour une visibilité mondiale, une activation sur six mois, et une photo finish en prime. Moins risqué qu’un spot de 30 secondes entre deux pubs de chips.
Le hic ? Tous les marathons finissent par se ressembler. Même tracé dans les grandes villes, mêmes slogans sur le dépassement de soi, mêmes influenceurs en brassière Salomon, même bouteille d’eau recyclée à moitié tiède. À force de vouloir sponsoriser “l’effort collectif”, les marques se fondent dans la masse.
Le vrai challenge, aujourd’hui, ce n’est plus de finir en moins de 4 heures, c’est d’arriver à se différencier dans un peloton saturé de logos. Bonne chance : tout est pris. Même les crampes sont en brand content.
Vendredi prochain, The Bradery dégaine une vente privée Deus Ex Machina, la marque culte née dans un garage australien et devenue icône mondiale du style motard, surf et sport libre. Casquettes, tees, vestes : tout sent le bitume chaud, la wax et l’odeur de la liberté.
Si tu préfères les lignes de crête aux lignes de métro, prépare-toi : ça va partir vite. Et fort.
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C’est le montant total des dépenses publiques liées aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, selon la Cour des Comptes. Dans une note publiée cette semaine, l’effort de l’État est évalué à 5,96 Md€, répartis entre l’organisation (2,77 Md€, dont 1,44 Md€ pour la sécurité) et les infrastructures (3,19 Md€).
Habitués aux écarts entre chiffres syndicats et chiffres police, on assiste ici à une version institutionnelle : le COJOP d’un côté, la Cour des Comptes de l’autre. Le comité organisateur avance un chiffre bien plus bas de 2 Md€ en excluant les chantiers déjà budgétés ou les dépenses considérées comme structurelles.
Derrière le débat comptable, une vraie question politique : qu’a-t-on vraiment construit avec ces milliards ?
Joey Chestnut est de retour au Nathan’s Famous Hot Dog Eating Contest. Icône de la mastication express, Michael Jordan du hot dog, héros national pour une partie de l’Amérique et mystère biologique pour le reste du monde.
Banni en 2024 pour avoir signé avec une marque… végétale (sacrilège), il revient, purifié, patriote, prêt à reconquérir Coney Island à coups de bouchées bien grasses. L’an dernier, privé de sa scène fétiche, il s’était vengé ailleurs : 83 hot dogs avalés contre 67 pour son rival historique, Kobayashi, dans un face-à-face diffusé sur Netflix, le jour de la fête du travail. Résultat : record personnel battu, et message envoyé. Le roi n’a pas perdu l’appétit.
À ce niveau-là, on ne mange plus, on performe. Organisée par la Major League Eating, instance officielle et contractuelle, avec règlement, arbitres et podium. Diffusée chaque 4 juillet en direct sur ESPN, avec un contrat courant jusqu’en 2029.
L’année dernière, ils étaient des dizaines de milliers à Coney Island, et plus de 1,5 million à suivre le concours à la télé. Tout ça pour un spectacle de 10 minutes, où des corps humains s’effondrent doucement sous le poids du pain blanc et de la protéine ultra-transformée. À la clé ? Un chèque, une ceinture, et une nation rassurée sur sa capacité à tout digérer.
Les concurrents s’entraînent toute l’année, les techniques portent des noms (le fameux Solomon Method, consistant à casser les saucisses en deux pour gagner du temps), et les buns sont trempés dans l’eau pour faciliter l’ingestion. C’est de la stratégie, pas du pique-nique. Ici, on ne rigole pas avec les hot dogs.
Car ne vous y trompez pas : ce concours, c’est l’âme américaine. C’est le 4 juillet, le barbecue, la liberté, et un peu de testostérone en trop. L’Amérique est trop jeune pour avoir des traditions millénaires, alors il s’en invente. Là où l’Égypte célèbre ses pyramides, la France ses grands crus, les États-Unis fêtent leur indépendance avec un concours de gloutonnerie télévisé.
On parle d’un évènement classé comme “patrimoine culturel” par une bonne partie de l’Amérique, avec ce mélange étrange d’auto-dérision et de fierté nationale. Car au fond, c’est tout ce qu’aime les States : le show, la performance, la répétition. Chestnut sur son estrade, George Shea au micro (costard blanc, verbe haut), les fans en short étoilé, la saucisse comme drapeau.
Tout est ritualisé. Tout est surjoué. Mais tout est sincère. L’Amérique n’a pas de cathédrales, elle a ses traditions maison.
C’est absurde. C’est grand. C’est américain.
Nous, on a la baguette, le Tour, un peu de décorum. Eux, ils ont Chestnut. Et franchement, ça leur suffit.
Hugo
🥇 CNOSF: Assistant Commission des Athlètes de Haut Niveau, Stage
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🎾 Fédération Française de Tennis: Hospitalités, Alternance
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🏟️ Paris La Défense Arena: Experience Spectateur, Stage
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🏟️ Paris Entertainment Company: Assistant des Partenariats, Stage
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🏋️ Betclic: Chief of Staff - Sport, CDI
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🥇 Ministère des Sports: Chargé d’Études, Sport Professionnel, CDI
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🎾 Fédération Française de Tennis: Data Analyst, CDI
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🏉 Puy du Fou: Chef de projet développement international, CDI
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🎥 Les recos de la Rédac
Chaleur étouffante et programme TV plus que léger, ce weekend on va tous s’ennuyer.
🏉 Rugby
Finale du Top 14
Toulouse - Bordeaux Begles
📺 Ce soir et demain 21h05 - Canal +
⚽ Coupe du Monde des Clubs
PSG - Inter Miami
Retrouvailles entre Messi et le PSG.
📺 Dimanche 18h30
Bonne séance !