Le sport mute : les tournois deviennent des festivals, les athlètes des architectes de produits tech. À New York, l’US Open vend autant d’Honey Deuce que de tie-breaks. En Californie, Curry planche sur vos cycles de sommeil autant que sur son tir à trois points. Même logique : transformer le jeu en écosystème.
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📌 Épisode 35 du Kopa Club
Cette semaine, New York transforme l’US Open en festival, et Google branche la science de Stephen Curry sur nos poignets. Spectacle ou service : qui tient l’expérience, tient la valeur.
🎾 Hugo vous explique l’US Open version “parc à thèmes” : event premium, sponsors partout, billets qui s’envolent… jusqu’où pousser le spectacle sans vider le tennis de son jus ?
🎮 Henri vous décrypte Google x Stephen Curry : pas un ambassadeur, un “Official Performance Advisor”. Objectif : des wearables crédibles et simples, où la perf quotidienne remplace le gadget.
🖼 L’image de la semaine : Jimmy Gressier x Kiprun. Or mondial au 10 000 m… en Adidas. Décathlon assume, modèle compétition en cuisson ; en attendant, visibilité XXL pour Kiprun.
📈 Le chiffre de la semaine : 100 000 $. Le centimètre comme business model ?

Dimanche 14 septembre à Tokyo, Jimmy Gressier a créé la surprise en remportant le 10 000 m des Mondiaux d’athlétisme. En début d’année, il faisait déjà la une en rejoignant la Team Kiprun, la marque running de Decathlon. Sacrée vitrine pour son équipementier… même si un détail n’a pas échappé aux téléspectateurs.
Car ce jour-là, Gressier n’avait pas des Kiprun aux pieds, mais une paire d’Adidas. Une anomalie assumée par Decathlon, qui prépare avec lui un nouveau modèle de chaussures de compétition.
Qu’importe : entre son record d’Europe du 5 km au printemps, son titre européen sur semi-marathon et désormais l’or mondial, Jimmy Gressier est aujourd’hui le meilleur ambassadeur possible pour Kiprun.
On vous invite à regarder l’arrivée.
Entrez à Flushing Meadows. Avant de voir une raquette, vous verrez des gens, un peu plus de 70 000 par jour. Puis des stands : boîte de nuggets au caviar à 100 $, Honey Deuce à 23 $ (mais ça inclut le gobelet souvenir, on a eu peur), et entre deux courts, des Cadillac électriques à toucher du doigt et des skin checks gratuits by La Roche-Posay. Le tennis ? Il arrive. Après.
L’US Open a toujours été plus qu’un tournoi ; un évènement iconique, new-yorkais, rassemblant de nombreuses personnalités. Il est devenu une plateforme. En huit ans, on est passé de deux semaines de tennis à trois semaines de jeu et d’animations : silent discos, DJ sets, dating show. Des activations à n’en plus finir.
New York fait du tennis ce que Vegas a fait de la F1 : un événement total. Le Kentucky Derby n’est pas qu’une course de deux minutes ; c’est une semaine de chapeaux et de galas. Même logique ici : vendre l’événement autant que le sport.
Pourquoi maintenant ? Parce que l’argent privé afflue, que les franchises de sport US se vendent record après record et que tout le monde chasse le fan non initié. L’USTA (organe gérant le tennis américain) a même recruté un Chief Growth Officer (besoin d’une traduction ?) : cap sur 35 millions de pratiquants d’ici 2035, contre 26 millions aujourd’hui. ESPN, détenteur des droits, adore : plus gros, c’est mieux pour tout le monde. Sauf peut-être pour le portefeuille des consommateurs : les billets ont pris plus de 70 % depuis 2019, pour atteindre 450 $ (en moyenne). À ce prix, certains fans historiques décrochent.
Alors, les américains sont-ils encore en avance ? Oui, sur l’industrialisation de l’expérience : packaging premium, données, partenariats, montée en gamme. Et converge-t-on vers cette consommation-là ? Déjà fait. Toutes les ligues habillent le sport en show (musique, food, collabs, écrans partout). On peut critiquer… ou constater que ces revenus subventionnent aussi le jeu.
Où est l’essence, alors ? Sur le rectangle bleu, toujours. Elle tient en trois choses : le duel, le doute, le dégât. Deux joueurs, un tie-break, un souffle coupé à 23 h sous les projecteurs d’Arthur Ashe. Si l’US Open ressemble à un centre commercial avec raquettes, il sait encore respecter le jeu : silence, service, ligne. L’équilibre est là : faire entrer des publics avec le spectacle, retenir les amoureux avec le sport.
Morale business : l’US Open vend un rendez-vous (et tout ce qui l’entoure) plutôt qu’un simple match. Morale fan : à nous d’exiger que la fête serve le jeu, pas l’inverse. Si le futur du sport, c’est “come for the show, stay for the set”, alors va pour le show. Mais qu’on nous laisse le set.
Hugo
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C’est le prize money que World Athletics, la Fédération Internationale d’Athlétisme, verse à chaque record du monde. Depuis qu’il a pris la marque à Renaud Lavillenie en 2020 (6,17 m), Armand Duplantis a déjà amélioré son propre record 14 fois, toujours centimètre par centimètre.
Aux Mondiaux de Tokyo, il a franchi 6,30 m et empoché la prime de 100 000 $… en plus des 70 000 $ liés à son titre mondial. Un business model à la Bubka : chaque centimètre devient un jackpot. Même Sébastien Coe, président de World Athletics, en plaisante : « Avec Mondo, on va devoir annuler la fête de Noël. Il commence à nous coûter cher ! »
Quand Stephen Curry débarque sur un terrain de basket, il réinvente le jeu. Quand il débarque chez Google, il pourrait bien réinventer la santé connectée. Le quadruple champion NBA vient d’être nommé “Official Performance Advisor” du géant de Mountain View. Derrière ce titre un peu fumeux, l’idée est simple : intégrer la philosophie de performance de Curry sommeil, récupération, entraînement millimétré dans les produits Google.
On n’est donc pas dans le deal classique d’ambassadeur avec shooting photo et sourire Colgate. Curry ne sera pas seulement la vitrine, mais bien une brique de réflexion dans le développement des prochaines générations de wearables, d’applications et de services. Google a un vrai retard à combler face à Apple et son Apple Watch, Garmin et ses montres de sportifs, ou Whoop et son positionnement élite du recovery. Miser sur l’un des athlètes les plus respectés et médiatisés de la planète, c’est une façon de gagner instantanément en crédibilité.
L’obsession de Curry, c’est que les outils soient “authentiques et digestes”. Traduction : assez fiables pour que l’utilisateur y croie, assez simples pour qu’il ne décroche pas au bout de trois jours. Parce qu’entre un dashboard qui vous balance votre VO₂ max à 7h du matin et un outil qui vous aide vraiment à mieux dormir, il y a une différence, et c’est exactement ce gap que Google espère combler.
Ce n’est pas la première fois qu’un sportif dépasse le rôle d’ambassadeur pour influencer une marque. Cristiano Ronaldo, par exemple, a depuis des années sa ligne signature avec Nike : les Mercurial CR7. Il ne se contente pas de poser en affiches, il teste, donne son feedback sur le poids, l’adhérence, le confort, et impose un storytelling esthétique à son image. Mais attention, on reste dans un processus de co-création limité : c’est Nike qui fait le design et la R&D en interne. Ronaldo agit comme caution technique et créative. Ce qui a une vraie valeur marketing et produit… mais qui illustre aussi la limite de l’exercice. Curry, lui, promet d’aller plus loin : intervenir directement sur l’ergonomie des données, l’expérience utilisateur, la manière dont l’IA s’intègre dans le quotidien.
Et le marché justifie cette ambition. Le secteur mondial des wearables pèse déjà près de 90 milliards de dollars et pourrait approcher les 200 milliards d’ici 2030. Les objets connectés de santé, montres, capteurs, vêtements intelligents, sont en croissance à deux chiffres chaque année. Plus globalement, la sports tech pourrait doubler de taille d’ici cinq ans. Les marques savent que la vraie bataille ne se joue pas uniquement sur le hardware, mais sur la valeur ajoutée logicielle : algorithmes, personnalisation, services premium et abonnements.
C’est là que Curry peut changer la donne. Son expérience d’athlète de haut niveau, appliquée à la vie quotidienne de monsieur et madame Tout-le-Monde, peut aider Google à concevoir un produit qui dépasse le stade du gadget. S’il réussit, il ouvrira une nouvelle voie : celle où les athlètes ne façonnent plus seulement les objets qu’ils portent, mais les technologies qui redéfinissent notre rapport à la performance et au bien-être.
En attendant, une certitude : Stephen Curry ne shoot plus à trois points, il shoot dans vos données perso. Et Google adore ce genre de panier.
Henri
📺 Alpes 2030
Head of Servicing Partenariats, CDI
🏃♀️ FC Versailles
Business Developer,CDI
🎾 Eventeam
Senior Sales Manager Sponsoring, CDI
⚽ PSG
Innovation Project Manager, CDD
⚽ Ligue de Football Professionnel
Chef de Projet Acquisition, CDD
⚽ PSG
Stagiaire Administration des Ventes, Stage
⚽ PSG
Assistant Marketing Manager, Stage
⚽ Ligue de Football Professionnel
Assistant(e) Communication - MPG / MPP et Fantasy Ligue 1, Stage
🎥 Les recos de la Rédac
🏉 Rugby — Coupe du monde féminine, demi-finale - France-Angleterre
📺 Samedi 16h30 — France 2
Plaquages, vitesse, qualif en jeu : ça va filer droit vers l’en-but. Un crunch comme on les aime.
🏃♀️ Athlétisme — Championnats du Monde
Séries et Finales avec notamment les finales du 100m.
📺 Tout le week-end — France 2
🏎️ Formule 1 — Grand Prix d'Azerbaïdjan
La F1 est de retour à Baku ce week-end. Une surprise française ?
📺 Dimanche 13h — Canal +
Bonne séance !