24 heures sur l’asphalte, un siècle au bord de l’eau

D’un côté, les 24 Heures du Mans, cent ans de légende, 344 km/h de persévérance française. De l’autre, la pêche, discipline olympique oubliée, mais désormais hype, rentable, et très bien équipée. Deux mondes, deux tempos, un même appétit pour la passion, et un même constat : quand tradition rime avec renouveau, le sport ne manque jamais de mordant.

Kopa
6 min ⋅ 16/05/2025

🧠 Épisode 21 du Kopa Club

Cette semaine, on passe des rugissements de moteurs aux murmures des rivières. Deux visions du sport, deux tempos, un même goût pour la précision… et l’endurance.

📸 Aurel revient sur la victoire majuscule de Johann Zarco au Mans. Parti 17e, arrivé 1er sous la pluie. Devant ses parents, venus le voir pour la première fois. Le genre d’histoire qui s’écrit à 300 km/h.

🏎️ Hugo s’attaque aux 24 Heures du Mans : cent ans de gloire mécanique, une course mythique qui résiste aux crises, aux critiques… et aux ZFE. Du patrimoine à grande vitesse.

🃏 Le chiffre de la semaine ? 133 535. Comme le nombre de cartes Topps du pape Léo XIV vendues en quelques jours. Record “non sportif” et business béni des dieux.

🎣 Et Henri sort la canne pour pêcher un sujet inattendu : la pêche de loisir en France. Stars de Ligue 1, matos connecté, marché à 2 milliards… Le calme n’a jamais été aussi rentable.

Zarco, Vainqueur du GP Moto de France 2025

Money Money Money… ils n’ont que ça à la bouche, au Kopa Club” – entendu (incognito) cette semaine dans la rue.

Très bien. Parlons sport. Et même sport français.

Ce week-end, sous la pluie et dans le chaos du Mans, Johann Zarco a créé la surprise en remportant sa deuxième victoire en MotoGP — et est devenu le premier Français à gagner à domicile depuis 1954. Parti en pneus pluie quand la plupart repassaient par les stands, il a frôlé la chute au premier virage avant de remonter de la 17e place jusqu’à la victoire. Un joli timing devant ses parents qui venaient pour la 1ère fois le soutenir… Mauvais parents ? Cela ne nous.. regarde pas.

Un exploit majuscule… pour l’un des pilotes les mieux payés du paddock (4 M€/an). Oups… Encore du business.

24 heures pour l’éternité

En 1923, l’Automobile Club de l’Ouest décidait de poser ses valises dans la Sarthe. Fini les Paris-Madrid et autres courses de ville à ville où l’on alignait les cercueils autant que les bolides. Place à un circuit fermé, à un format nouveau, et à une idée simple mais brillante : courir pendant 24 heures, sans s’arrêter, et voir qui tient. Un siècle plus tard, les 24 Heures du Mans n’ont jamais aussi bien porté leur nom. Une journée d’endurance, devenue légende.

Et pourtant, il s’en est fallu de peu. Crises pétrolières, drames humains, défiance écologique, inflation galopante : tout aurait pu faire caler la machine. Dans un monde où les ZFE poussent plus vite que les pit stops, où le vélo cargo est devenu un statement, difficile d’imaginer une course où l’on flambe du carburant à 300 km/h, pendant 24 heures. Et pourtant.

Car le Mans, c’est l’exception qui confirme la tradition. Un monument. Un patrimoine. Mieux, un laboratoire. Depuis 1923, la Sarthe a vu naître des innovations majeures : les moteurs hybrides, les phares à LED, les freins carbone-céramique, les systèmes de récupération d’énergie… Aujourd’hui encore, les bolides tournent avec du carburant 100 % renouvelable (Excellium Racing 100), réduisent les émissions de CO₂ de 65 % et plafonnent les budgets à 50 millions d’euros. Le tout, à 344 km/h en ligne droite. Qui dit mieux ?

Sur le plan économique, la course est un joyau. 329 000 spectateurs cette année (sold out, évidemment), 1,4 million de téléspectateurs pour le départ, 500 000 produits dérivés vendus, 162 millions d’euros de retombées économiques rien qu’en France. Et un écosystème structuré autour de l’ACO (l’Automobile Club de l’Ouest, présidé par Pierre Fillon, frère de l’autre), qui emploie 200 salariés permanents, 2 500 temporaires et mobilise 2 000 bénévoles.

Côté sport, l’épreuve reine du WEC (World Endurance Championship) attire les plus grandes marques : Toyota, Peugeot, Porsche, Cadillac, Ferrari (de retour après 50 ans), Alpine, Lamborghini… tous y viennent pour une seule raison : gagner. Pas pour vendre, ni même vraiment rentabiliser. Gagner. Parce qu’au Mans, plus encore qu’en F1, la victoire est sentimentale. Elle ne se mesure pas au ROI, mais à l’émotion, au frisson, à la reconnaissance des pairs.

Et pourtant, malgré tout ça, Le Mans reste un secret (presque) bien gardé. Une course de passionnés, avec ses codes, son langage, ses silences aussi. Là où la F1 s’est offerte à Netflix et aux algorithmes, les 24H restent farouchement authentiques. On peut toucher la voiture, discuter avec le pilote, sentir l’huile et la poussière dans les paddocks. Il faudra sans doute, un jour, ouvrir davantage les portes, sans diluer l’ADN. Trouver l’équilibre. Entre le grand public et les initiés.

Le Mans, c’est Roland-Garros sur bitume, les JO sur asphalte, le Tour sans les lacets. Une ode à la mécanique et à l’endurance, à la persévérance humaine et à l’innovation technologique. C’est aussi un symbole : celui d’un sport français qui résiste, qui avance, qui invente.

Alors non, désolé pour les écolos en trottinette, mais il y a des moteurs qu’on n’éteint pas.

Hugo

Pour Kopa : L’art contemporain joue désormais en première division.

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133,535

C’est le nombre de cartes à collectionner du pape Léo XIV écoulées par Topps en quelques jours à peine. Non, vous ne rêvez pas : c’est même un record pour la marque dans la catégorie des cartes “non sportives”.

Vendues à l’origine 8,99 $, elles s’arrachent désormais jusqu’à 175 $ sur eBay. Et certaines éditions spéciales, comme celle au fond “fumée blanche” (clin d’œil au 267e pape de l’Histoire), ont même été vendues 195 $.

Fish & Furious

Le saviez-vous ? La pêche a été discipline olympique en 1900. 600 concurrents, un seul poisson par tête ou presque, la faute à la sécheresse. Depuis, le CIO s’est tourné vers des sports plus nerveux. Mais sur Instagram, dans les vestiaires de Ligue 1 ou au fond des criques corses, la canne revient à la mode. Et pas que chez les retraités.

Les chiffres sont nets comme un bon lancer : 1,46 million de pratiquants réguliers en France, plus de 2 milliards d’euros générés chaque année. Une passion longtemps cantonnée aux clichés (vieux gars, casquette, pastis) devient un loisir hype, haut de gamme, et monétisable. Car ici, le poisson coûte cher : un pêcheur dépense en moyenne 788 € par an. Et certains n’hésitent pas à claquer plusieurs milliers d’euros pour une canne carbone 5G ou un sondeur connecté dernier cri. Le marché ressemble de plus en plus à celui du golf — à la différence près qu’on n’y crie pas « fore ! » mais plutôt « fish on ! ».

Les équipementiers s’en frottent les hameçons : 803 000 bateaux dédiés à la pêche de loisir naviguent en France, et la location de matériel, les séjours guidés, les licences premium ou les expériences “no kill + brunch” font le bonheur des néo-startuppeurs du secteur. Le marché s’institutionnalise : plateformes de réservation (Rodmaps), applications communautaires (FishFriender) et offres d’hébergement premium (Black Bass Camp) structurent un nouvel écosystème. En parallèle, les 2 milliards d’euros annuels générés en France proviennent d’un mix entre vente de licences (près de 1,5 million par an), matériel, bateaux, prestations de guides, tourisme et événementiel.

Même les jeunes s’y mettent. +12 % d’inscriptions de mineurs en 2023. C’est dire si le combo “nature + dopamine + mulet de Phil Foden sur un ponton” fonctionne. Bonus : les CSP+ sont là (39 % des pratiquants), les retraités aussi (32 %), et les urbains en manque de silence arrivent à grandes brassées.

Côté storytelling, le marché peut compter sur ses ambassadeurs : Zlatan Ibrahimovic, Mohamed Salah, Lucas Hernandez ou John Textor, le proprio de l’OL, tous crochets dehors pour vanter les vertus de la pêche comme “évasion mentale”. À Brest, un groupe de joueurs a même fondé un club de pêche avec cannes identiques et sorties groupées. Moins de trash talk, plus de thon. C’est “un peu un reset à chaque fois”, résume Mathieu Gorgelin, gardien du Havre et désormais aussi associé dans un magasin de pêche à Saumur. Le ballon rond s’évacue dans l’eau douce (L’Equipe).

C’est donc là, entre deux leurres, que se joue une partie du business outdoor français. Et à l’heure où tout devient contenu, les festivals de pêche, les compétitions ou les tutos “catch & release” rivalisent désormais avec les trails et les stages de surf. Reste à voir si la passion pourra se transmettre aux jeunes sans se noyer dans ses contradictions : amour de la nature, mais surconsommation d’équipement ; silence bucolique, mais stories en boucle. Le marketing, lui, a déjà mordu.

Henri

Les Stages et Alternances

📺 Canal +, Assistant(e) Marketing & Sponsoring, Alternance
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⚽ FFF, Assistant d’Études Marketing, Alternance
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👟 Publicis Sport : Assistant Content Creator, Alternance
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⚽ CNOSF : Assistant communication digitale, Stage
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Les CDI et CDD

⚽ Act for Sport: Sales New Business, CDI
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📺 FDJ United: Commercial, CDI
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📺 Betclic: Senior Data Analyst, CDI
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⚽ Autorité Nationale des Jeux: Chef de Projet Jeux Web3, CDI
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🎥 Les recos de la Rédac

⚽ Football
Multiplex Ligue 1
Vous le savez l’équipe Kopa est plus Fish & Chips que Galette Bretonnes mais si il y a un weekend ou la Ligue 1 passe devant la Premier League c’est pour le Multiplex !
📺 Samedi 21h - DAZN. DAZN ?? Bon, ce sera la Premier League alors, sur Canal+.

🎾 Tennis
Masters 1000 de Rome
Un magnifique programme à Rome ce weekend avec une potentielle finale Sinner - Alcaraz !
📺 Aujourd’hui 15h30 et Dimanche - Eurosport

Bonne séance !

Kopa

Par Kopa Club

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